J'ai testé les PIRES baisers du MONDE
Parfois, il faut sortir un peu de sa zone de confort. Même dans sa vie amoureuse. Même si Charmant n'a pas eu l'air particulièrement fan de l'idée quand je lui ai expliqué que je comptais me lancer dans une nouvelle expérience.
Bon, il faut dire aussi que la perspective d'un marathon composé uniquement des pires embrassades du monde, ça n'a rien de très excitant.
Mais quand faut y aller, faut y aller.
1. La moissonneuse-batteuse
Face à face avec Gustave, on a fermé les yeux et on s'est jetés à corps perdu dans ce baiser mi-dégoûtant, mi-sportif. Bien accrochés l'un à l'autre, avec l'énergie du désespoir, on a organisé une lutte effrénée entre nos deux langues en faisant bien en sorte de toujours les faire aller au même endroit au même moment, histoire de corser un peu la chose.
Au bout de trente secondes, le chrono a sonné et on s'est séparés, un peu à bout de souffle. Après ça, on avait tellement mal à la langue que la soirée a été très silencieuse…
2. La sieste du poulpe
Pour le deuxième round, j'avais prévenu Zozo : le bavoir était de mise. Il m'a prise à la légère et a ricané quand j'ai soigneusement attaché une petite serviette au col de mon t-shirt.
Forcément, après trente secondes de langue molle, presque pendante et de production intense de bave, il a beaucoup moins ri quand on s'est séparés et qu'il avait le menton dégoulinant… Moi au moins, j'ai toujours été extrêmement prévenante.
3. Le fantasme de l'ado
Vous allez me dire que l'ado est boursouflé de fantasmes, certes. Il a donc fallu en sélectionner un et j'ai choisi de me replonger illico dans les histoires de dents pointues et de vierges effarouchées qui rêvent que des vampires plus blancs que blancs viennent les enlever pendant leur sommeil…
J'ai joué le vampire, Charmant la vierge effarouchée. Et je dois dire que j'ai été un peu vexée quand il a passé les trente secondes où je lui ai mordillé le cou à ricaner et à gigoter parce qu'il est un peu chatouilleux.
4. L'entrée au couvent
Pour calmer un peu le jeu après tous ces débordements, j'ai proposé à mon Gustave de faire un nouveau test beaucoup moins hot. Il a eu l'air intrigué et je lui ai vendu un baiser symbole de l'amour courtois et aussi doux que chaste, un baiser qui allait faire de nous un couple mythique à la Roméo et Juliette, à la Tristan et Yseult, même à la Kim K et Kanye West.
Intrigué et émoustillé, il a fermé les yeux… Et je l'ai embrassé sur le front. Comme ça, paf, alors qu'il m'attendait, bouche en avant et confiance totale. Après ça, il a boudé pendant un sacré bout de temps et j'ai dû déployer des trésors de persuasion pour le convaincre de terminer l'expérience.
5. L'hommage au cri
Mais j'ai réussi à le faire revenir sur le canapé pour le dernier baiser nul à tester. Un peu inquiet, il m'a demandé s'il devait reprendre le bavoir. Devant mon air sournois, il ne devait pas se sentir ultra rassuré quand je lui ai dit que non, mais par contre, qu'il fallait se lever pour ce baiser-là.
Une fois debout, j'ai embrassé mon Zozo doucement, pour ne pas le brusquer, et il a commencé à se détendre. Et là, au moment où il s'y attendait le moins, BOUM ! J'ai attrapé sa tête avec mes mains, bien plaquées sur ses deux joues. Il en a écarquillé les yeux de surprise : je le tenais, le « Cri » de Munch.
MDS
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