Je sais ENFIN faire un DIAGNOSTIC PEAU

Je sais ENFIN faire un DIAGNOSTIC PEAU

Pfiou pfiou pfiou, ma peau et moi, on en a vu des vertes et des pas mûres, au fil du temps : des éruptions aussi soudaines qu’inexpliquées, des rougeurs gracieusement localisées (NON, je n’ai RIEN bu !), des réactions allergiques en veux-tu en voilà, des joues sèches et un menton gras…

Du coup, avec tout ça, je suis devenue une véritable petite experte ès diagnostic épidermique, et je sais sans faillir les bons soins à apporter à n’importe quelle peau en détresse.

1. Quand elle bourgeonne

Le coup du comédon qui surgit de nulle part juste au moment où il ne faut pas ? Pfuiiiiiiit, un grand classique tellement vu et revu que je peux le traiter les yeux fermés !

Mon diagnostic : bah c’est simple, j’ai encore bouffé trop de cochonneries ces jours-ci, sans compter le coup de stress que j’ai eu au bureau quand Valou m’a rappelé ce mail ultra urgent auquel je n’avais pas répondu…

Pour apaiser ma peau-colère, je commence par bien nettoyer la zone avec un gel sans savon tout doux. Ensuite, je tartine la cible à abattre d’une noisette de pâte grise de Payot, la seule et unique, et je file au dodo après avoir avalé une bonne soupe de légumes (pommes de terre-artichauts-poireaux, à mixer pour un tendre velouté detox).

2. Quand elle s’enflamme

Tiens tiens, elle a un truc à me dire, ce matin… ah bah oui, elle est toute rouge et franchement pas à son avantage, dites donc.

Mon diagnostic : oui, j’avoue, hier soir, j’ai eu la flemme immense d’appliquer un soin de nuit avant de de m’endormir béatement sur l’oreiller… Sauf que comme il y a eu un coup de froid terrible et que j’ai poussé le chauffage à fond, c’était inéluctable : mes petites cellules se sont mises en mode Che Guevara, caliente commandante.

Pour mater en douceur ma peau-rebelle, j’ai recours à une petite ruse qui marche à tous les coups : un coton bien imbibé d’eau florale d’hamamélis, que je passe doucement sur le visage avant ma crème de jour.

3. Quand elle pèle

Je ne suis même pas allée au soleil faire bronzette, mais on peut me suivre à la trace, avec les petits squames que je laisse derrière moi…

Mon diagnostic : j’ai zappé le changement de saison ! Oui, j’ai bien remis mon bonnet, mon écharpe-plaid-doudoune, mes gants, mais j’ai complètement oublié de ressortir ma crème spéciale grands froids. Forcément, ça n’a pas du tout plu à mon épiderme chatouilleux.

Pour stopper ma peau-mue de serpent, j’ai viré mon fluide d’été trop léger, et j’ai ressorti ma Cold Cream Visage d’Avène, tellement cocoon pour passer les frimas !

4. Quand elle luit

Elle se met à briller comme les sunlights (des trooooopiiiques), et m’oblige à des allers-retours 15 fois par jour aux toilettes du bureau pour tamponner le tout avec du papier WC, et à force, les collègues de l’open space vont finir par croire que j’ai une vilaine cystite.

Mon diagnostic : c’est vrai que j’y suis allée un peu fort, dernièrement, avec les produits décapants : gommage, exfoliation, et le pompon, un ou deux nettoyages vite fait pour la douche avec mon Ushuaïa à la vanille des îles… C’est vrai, j’ai déconné.

Pour rattraper ma peau-spotlight, je commence par l’hydrater tout en légèreté. Je la nettoie tout doux avec un pain de savon au lait d’ânesse, et puis la nuit, je l’abreuve délicatement à l’huile de jojoba régulatrice de sébum. Le matin, une noisette de fluide matifiant, et un poil de poudre pour fixer le teint.

5. Quand elle ternit

C’est bien simple : entre le ciel d’un gris dépitant dehors, et mon teint, il y a clairement un challenge. Qui sera le plus moche des deux ?

Mon diagnostic : c’est limpide comme de l’eau de roche aux Seychelles, la pollution a fait son grand retour !

Pour désencrasser ma peau-brouillard londonien, j’adopte les grands moyens. J’attaque directement avec un exfoliant aux acides de fruits, avant d’appliquer un soin booster d’éclat, et de pschitter un spray spécifique anti-pollution (Brume Embellissante Bouclier Urbain de Givenchy) avant de sortir. Et une fois par semaine, je détoxifie avec un masque à l’argile rose (plus douce que la verte, pour les peaux sensibles).

 

Aurélie Poumailloux

Crédit photo : Pinterest