J’ai encore des TOCS d’ado #MoiJadis
On grandit, on vieillit, on se fait des rides… Tu parles ! J’ai eu un dramatique constat : j’ai gardé de vieux tocs de mon adolescence…
Ah ça ne me fait pas spécialement plaisir, je pensais que la disparition des vingt ans irait de pair avec une noble maturité, plutôt chic et classe, un peu : « J’ai une voix rauque et je ne m’énerve jamais. Je fais du yoga et écoute les autres plus que je ne parle… »
Bah non en fait, le moi-jadis est encore parfois bien là…
1. L’hystérie de l’impatience
Je me suis vu taper du pied et froncer les sourcils en soupirant comme une petite saleté de quinze ans qui n’est pas contente que ça mère lui dise : « Non, nous irons t’acheter des chaussures le mois prochain. »
Une personne très empotée n’arrivait pas à ranger ses poireaux dans son sac et je suis devenue intérieurement ouf. Je ne supportais pas d’attendre… J’ai fait un genre de « tttttss, rrrrrh » en tapant du talon. Hyper hystérique. Je n’en suis pas fière.
2. La fringue manquée
Bon j’ai trouvé mon style depuis belle lurette, sorte de BD de moi-même où chaque matin, seule la couleur peut changer (c’est-à-dire passer du noir au gris.)
Mais parfois, je ne sais pas ce qui me prends, je traine en ligne sur Zara et je flirte avec des pièces colorées, improbables, absolument pas dans mon genre et je me dis « Hey, si c’était ça la nouvelle moi ?! »
Je commande et je me lance un jour au bureau avec ce haut beaucoup trop structuré pour moi et trop court (purée je ne supporte pas de lever les bras et que mon ventre se découvre. Je crois que je préfèrerais encore montrer mes seins.)
Je rentre chez moi en longeant les murs, je me sens hyper mal et ne remets plus jamais cette pièce immonde qui finit dans le fin fond de mon placard. Voilà comment je peux encore perdre soixante-dix balles par manque de goût.
3. Les excès de soirée
Je suis quelqu’un qui ne bois que du vin rouge ou de la bière, et jamais les deux en même temps. Je ne touche plus à un cocktail ou à un mélange chelou tant je sais le mal qu’ils me font.
Et puis une tous les six mois, je me prends à commander des mojitos, après avoir bu des bières bien-sûr voire même du vin et à sortir en boîte pour crier « wouhouuuuuuu » avec ma meilleure amie. On se fait virer par le videur parce qu’on fait trop de bruit (le comble) et on finit sous un porche à tenter de philosopher sur la vie.
Le lendemain je suis littéralement une serpillère, je me maudis d’avoir fait cette erreur de jeunesse et est envie d’appeler mes parents pour rentrer « à la maison ». Aucun sens.
4. La nourriture micro-onde
Bon ça y est, je suis raccord avec les des pubs : 5 fruits et légumes, gningningnin, ne pas gringotter, ne pas manger trop sucré, trop salé (ah nan je ne les les suis pas côté business du lait car j’ai compris que j’allais me transformer en veau si j’en consommais des quantités folles.)
J’achète des trucs trop chers dans des magasins bio pour parsemer mes salades de « superaliments » et me donner bonne conscience, bref, ça y est je maîtrise mon assiette.
Et puis voilà qu’un soir, en faisant les courses, je craque, j’achète des bun’s à faire au micro-onde, je me crame la tronche en les mangeant, je me demande si c’est du sucré ou du salé et je dors mal parce que je ne digère pas cette boule en fusion d’aliments chelous. Le lendemain je suis ballonnée, je ne sais pas pourquoi j’ai bouloté ça. L’envie de manger dans le canapé en foutant des miettes partout pour me faire engueuler par ma mère peut-être.
5. Le relation de couple en guimauve
J’ai passé mon cap « Je suis sooooo Emma Bovary » ou « Je rêverais de vivre une relation Shakespearienne »… Non c’est bon, j’ai eu des merdes, de belles histoires et je sais à quoi m’en tenir.
Et puis voilà que ma tête replonge parfois dans mes 14 ans et je me vois me marier sur un cheval blanc à la plage (une plage qui n’existe pas car il pleut des gouttes d’eau tiède qui ne mouillent pas).
Je me mets à boire du thé dans de la porcelaine fine me prenant pour les sœurs Brontë, suis hyper capricieuse avec mon mec et bien sûr, il ne comprend pas ce que j’ai.
Bon et puis on s’allume Netflix, on s’ouvre un petit vin et ça va, je me calme et sors de mon monde en guimauve. Roméo et Juliette n’avaient pas Netflix, ce qui les a poussés à en faire un peu des tonnes quand même…
LP.
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