Merde, je ressemble à ma MERE

Merde, je ressemble à ma MERE

Bon bah voilà, j’ai passé mon adolescence à hurler : « ‘T’façon j’serai JAMAIS comme toi [Blaw. Gros claquement de porte.] » Mais j’ai eu la froide révélation, il y a peu, que je lui ressemblais.

Pas de prime abord hein, mais de façon fourbe, le diable dans les détails quoi…

Du coup me voilà, façon « Au seuil de ma vie je découvris que je ressemblais à ma mère. »

1. Quand j’engueule

Forcément quand j’engueule, je ne me dis pas : « Tiens dis donc à qui je ressemble là ?! »

Non, mais c’est après, quand je me revois dire : « Oh mais ! T’es nouille hein ?! Pourquoi tu mets ça là, après on se cogne et en plus ça fait des traces ! »

Et là, l’espace-temps se tord et je suis moi il y a 20 ans à la maison… Flippant.

2. Quand je conseille

C’est sympa un conseil, mais en fait, ça peut être chiant, très chiant… Et moi, je me suis rendue compte que je ne conseillais pas, j’imposais un peu le conseil. Genre je te conseille de le faire sinon je risque de te le conseiller tous les jours, de toute ta vie, et au-delà…

« Tu devrais manger des clémentines, ça aide à faire passer le rhume. », « J’ai acheté des clémentines, il faut que tu en manges. », « Tu sais j’ai lu que la clémentine est vraiment LE fruit de l’hiver pour lutter contre toutes les maladies qu’on se trimballe. »

Maintenant, il n’aime plus les clémentines.

3. Quand je range

« Eh oh là ! La serviette ! » Bah oui, c’est chiant de voir une serviette posée sur une chaise alors qu’elle doit sécher sur le tancarville…

Mais oui, c’est un peu obsessionnel aussi… C’est dingue le pouvoir qu’elles ont de nous inculquer un nombre incroyable de tocs.

4. Quand je m’énerve

RRrrrrrr, tsss. Oui vous voyez, je fais ce bruit-là. Je ne gueule pas d’un coup d’un seul. Je peste toute seule. Pour signifier à tout le monde que « Attennnnntiiiiiion, ça va péteeeeeer ! »

C’est atroce et je le sais, ça met toute la maisonnée aux aguets, genre « Oh putain qu’est-ce que j’ai fait qu’est-ce que j’ai fait ?! » Et on patiente gentiment pour faire tomber la sentence… « TA SERVIEEEEETTE !!! »

5. Quand je mange

Ado, j’ai tenté des écarts type Mc Do, surgelés et « rien à foutre des vitamines »… Mais c’était sans compter les gênes qui reviendraient au galop !

Je flippe qu’un légume noircisse dans la poêle parce que « C’est cancérigène ! », je culpabilise en mettant trop de beurre sur ma tartine parce que « C’est bourré de cholestérol » et J’achète plein de clémentines, beauuuucoup de clémentines. Que j’oublie souvent. Mais c’est plus fort que moi, dès que je passe devant un lot de clémentines, je l’achète.

6. Quand je flippe

Il fallait bien sûr aussi que je ressemble à ma mère dans les moments pourris. Genre, je suis tranquille en train de prendre le métro, je commence à me souvenir que j’ai un rendez-vous important le lendemain, je me dis : « Suis-je vraiment prête pour ce rendez-vous ? » et je commence à manger l’intérieur de mes joues. Après je ne dors pas car je me fais la conversation du lendemain, je suis exécrable et lance des « RRrrRRrah, tsssss… » à tout va.

Et puis en fait non, le rendez-vous se passe très bien et en plsu je le savais qu’il allait bien se passer…

 

Chromosomiquement flippant.

 

LP.

 

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