La vie selon Zoé d’Éléonora Galasso : amitié toxique ou passion absolue ?
Zoé entre dans le récit comme un éclat : fascinante, insaisissable, une présence magnétique qui fait vaciller la vie de la narratrice. Dans La vie selon Zoé, Éléonora Galasso nous offre un premier roman baroque et tendre, où l’amitié devient une flamme, et où ce que l’on voit n’est qu’ombre. Une lettre d’amour déguisée ? Peut-être davantage.
1 - Pourquoi on adore ce livre ?
Parce que Eleonora Galasso ne cherche pas à calmer, mais à susciter l’émotion, l’inquiétude, l’aveuglement. Zoé est à la fois muse et mystère : excessive, brillante, parfois cruelle. Elle inspire la narratrice, la pousse à sortir de sa réserve, à s’exposer. L’écriture est nerveuse, flamboyante, parfois saturée, avec des digressions qui font vibrer l’intime.
On y ressent la tension entre admiration et lucidité, entre désir d’être proche et peur de la brûlure.
2 - Pour qui est ce livre ?
Pour celles et ceux qui aiment les romans qui ne donnent pas tout à voir d’emblée, mais laissent des zones d’ombre. Pour les lecteurs sensibles aux relations humaines complexes, à l’amitié passionnée, parfois toxique et aux personnages fascinants mais imparfaits. Pour qui attend de la littérature qu’elle dérange, qu’elle questionne la place qu’on accorde à celle qu’on admire.
3 - On lit ou pas ?
Absolument. La vie selon Zoé est un roman qui peut déséquilibrer, mais c’est dans ce vertige qu’il frappe. Il ne promet pas de réponses faciles, mais offre une voix, une tension, un voyage dans la brûlure des sentiments. Pour un premier roman, c’est une entrée en matière intense, une lecture que l’on referme avec la sensation d’un parfum rare resté dans les pages.
Editions Michel Lafon : 19,95 €