Ces GROS MYTHOS de notre ENFANCE

Ces GROS MYTHOS de notre ENFANCE

Franchement, on a peut-être quelques traumas dans la vie mais il faut dire qu’on n’a pas été aidée dans le passé.

Regardez comme on nous a baratiné ? Mensonge sur mensonge notre éducation ! Alors forcément maintenant on se méfie, on flaire l’arnaque, on sort les griffes…

Souvenez-vous… Vous avez encore honte d’être tombée dans le panneau.

1. Le père Noël

Bon celui-là c’est le plus monstrueux. A tel point qu’on ne l’a pas quitté vraiment : on dit toujours « Je commanderais bien au père Noël ça et ça… » On ne veut pas le faire sortir de notre vie le vieux !

Souvenez-vous comme on nous l’a rabâché, comme il a été le leitmotiv de toutes nos bonnes notes, de toutes nos excuses… « Je te préviens, si tu ne dis pas pardon à ton frère, le père Noël ne passera pas ! », » Ah bah le père Noël il sait que tu n’es pas sage avec la maîtresse… Il donnera tous tes cadeaux à d’autres enfants bien plus sages que toi ! »

Imaginez tout ce qu’on aurait pu faire si on avait su depuis le début que le vieux rouge n’existait pas : on l’aurait mise cette limace dans les cheveux de cette vieille maitresse qui ne nous aimait pas ; on n’aurait dansé dans le bordel de notre chambre sans jamais la ranger ; on aurait même pu faire un poil plus chier notre frère (quoi que, était-ce possible ?)

2. La petite souris

Sérieusement ? Comment on a pu gober qu’une souris, non, une « petite souris » (comme s’il y en avait des grosses) allait savoir que notre dent été tombée, allait se faufiler sous notre oreiller pour la récupérer et allait déposer une pièce.

Franchement !?!?! Une souris a le QI d’un haricot pas d’une divinatrice, elle ne peut PAS se faufiler sous notre oreiller puisqu’on dormait dessus, sinon elle se serait retrouvée broyée et le matin on aurait eu une souris morte sous notre lit ! Et enfin, comment une souris qui marche à quatre pattes peur porter une pièce sans la faire tomber et en grimpant jusqu’à notre lit - souvent superposé ?

On s’est vraiment fait avoir comme des billes.

3. Le père fouettard

Vous frissonnez encore quand on parle du « père fouettard ». Des images de vieux bonhomme sordide viennent à votre esprit et vous mettent dans un état de crainte ultime.

Eh oui, cet être nous a fait flipper pendant toute notre enfance. Et bien sûr c’était quand on faisait le bordel pour ne pas aller se coucher qu’il venait dans la discussion : « Si tu n’es pas sage le père fouettard va venir, écoute [toc toc toc fait sous la table basse], il arrive… »

Du coup on filait se coucher et on faisait les pires cauchemars du monde. D’ailleurs parfois on les fait encore. On est même sûre que toutes nos angoisses viennent de là…

4. La cage au lion

La cage aux lions… Nan mais franchement, si les parents faisaient des gosses pour les foutre à manger aux lions et se retrouver en taule ça se saurait non ?

Mais pas grave, on a gobé ! Balade au zoo et on veut une glace ? « Eh bah si t’es pas sage je te mets dans la cage aux lions ! »

Ça marchait aussi avec les crocodiles et les serpents.

Déjà les mecs du zoo ils auraient jamais dit oui, et en plus, nos parents étaient trop flippés pour voir les éclaboussures de sang et de chair qu’on aurait fait, boulotée par le matou.

Du coup, on a dû faire un long travail sur nous-même pour ne plus avoir peur des animaux, mais on continue d’être phobique des serpents, des araignées, des rapaces, des pigeons, des fourmis, des cousins, des libellules, des sauterelles et des guêpes, des coccinelles.

 

Léa Philippe

 

Crédit photo / Pinterest