Il y a UN AN, 130 personnes ne se réveillaient pas

Il y a UN AN, 130 personnes ne se réveillaient pas

Un an. Un an qu’ils ne sont plus là. Si loin et si présents, si constamment présents.

Passer devant le Bataclan, et ne pas supporter l’idée que des dizaines de personnes ne retourneront pas faire la fête, revoir ces terrasses et se dire qu’une poignée d'insensés ont permis qu’un verre devienne un enfer.


Des rives amères. 

Paris a changé, elle s’est armée. Armée solidement, fermement et férocement. Paris est devenue une guerrière, une guerrière affamée.

Une guerrière amazone battant son pavé, armée au comptoir d'un simple tiquet, plus forte que jamais vers les terrasses et les scènes toujours éclairées. 

Paris ne lâchera jamais cette féroce joie qui la guide,  toujours plus puissante, toujours insolente... Et chaque ange buveur et danseur qu'on lui prendra sera une pinte de plus qu'elle versera.

Paris a tangué, mais un verre renversé sera toujours remplacé.

Aucune lutte n’est possible contre l’intellect, il se propage plus rapidement qu’une épidémie de grippe. Alors si jamais, plutôt que de nous tuer, ils veulent rejoindre les lits des grippés, on leur montrera que c’est sympa, qu’on a plein de DVD et de trucs à grignoter.

Que finir sa vie si jeune et plus dépouillé qu’un vieux steak haché, c’est dommage (et vachement douloureux), et que boire des bières ou des grenadines en terrasse, c’est quand même sacrément plus bandant.

La vie est courte, parfois bien trop courte, n’oublions pas de la vivre. 

Aux maquisards terrassiers.