Il pleut sur la parade de Lucie-Anne Belgy : La météo capricieuse du couple moderne
Lucie et Jonas s’aiment. Lui est juif, elle non. Ils tombent amoureux, fondent une famille, puis découvrent que les nuages qui s’accumulent ne sont pas seulement ceux de la différence — ce sont ceux des attentes, de la culpabilité, de la colère. Il pleut sur la parade est un premier roman qui dit que l’amour ne suffit pas toujours à balayer les ombres.
1 - Pourquoi on adore ce livre ?
Parce que l'auture sait mêler douceur et aiguillon. Elle capte les moments tendres d’une vie de famille, les rires, les maladresses, et place aussi les silences. À travers Ariel, dont la violence devient le langage, elle interroge ce qui forge un enfant : les origines, les injonctions, les contradictions. Le mélange des cultures, des croyances, des non-dits : cela crée des fissures, mais aussi des dialogues. Ce roman ne se contente pas de montrer la difficulté, il s’y attarde, avec humour, avec amour.
2 - Pour qui est ce livre ?
Pour celles et ceux qui aiment les récits de famille qui n’éludent pas les conflits : les faux-semblants, les frustrations, les choix qui pèsent. Pour les lecteurs sensibles aux questions d’identité, de religion, de transmission. Pour qui aime un style qui allie légèreté (quand c’est possible) et gravité (quand c’est nécessaire).
3 - On lit ou pas ?
Oui, sans hésiter. Il pleut sur la parade est touchant, sincère, parfois bouleversant. Ce n’est pas un roman confortable, mais c’est un roman qui dérange utilement, qui secoue les certitudes et offre de l’espace pour comprendre, pour compatir. Si vous cherchez une œuvre qui mêle l’émotion, le poids du passé, et la beauté des imperfections, celui-ci est fait pour vous.
Editions Gallimard : 20,90 €