« Récolte à la lumière du jour » de Erri De Luca, l’écriture comme moisson, précédé de "Œuvre sur l’eau"
Introduction

1 - Pourquoi on adore ce livre ?
Parce qu’Erri De Luca a cette façon unique de rendre le simple essentiel. Ses poèmes parlent peu, mais disent beaucoup. On y croise la nature, les exils, les langues mortes, la mer, le pain, l’humanité — toujours en filigrane.
Et parce qu’il s’agit de poésie vivante, incarnée. Rien d’opaque ici. Juste des mots choisis, posés avec une sincérité désarmante. Et une lumière — celle du jour, justement — qui traverse chaque vers.
2 - Pour qui est ce livre ?
Pour celles et ceux qui aiment les livres à garder sur leur table de nuit.
Pour les lecteurs et lectrices qui trouvent dans la poésie un refuge, une boussole, un point d’ancrage.
Et pour tous ceux qui savent que la beauté n’a pas besoin de cris pour être bouleversante.
3 - On lit ou pas ?
Oui, oui et oui. On lit. On relit. On prête. On offre .
Récolte à la lumière du jour est un livre à vivre, plus qu’à lire.
Et "Œuvre sur l'eau" :
Ce texte bref, mais d’une grande densité, agit comme un prologue spirituel à Récolte à la lumière du jour.
Erri De Luca y revient sur la place de la parole dans les textes sacrés, en particulier dans la Bible. L’eau, dans ce contexte, devient métaphore de la transmission, de la circulation des mots, de leur force fluide et fondatrice. Il y est question de création, de tradition orale, et du pouvoir des langues anciennes (notamment l’hébreu), avec lesquelles De Luca entretient un lien profond.
Ce n’est pas un essai théorique : c’est une méditation vive, à la fois intime et universelle, où l’auteur tente de comprendre comment le verbe irrigue notre rapport au monde, et comment l’écriture peut faire surgir la lumière, à la manière de l’eau qui féconde la terre.
En somme : Œuvre sur l’eau est un texte sur la naissance du sens, sur l’origine sacrée de la langue, et sur la façon dont la poésie peut réconcilier le profane et le spirituel.
Editions Gallimard : 20,50€