« Un été 79 » de Jean-Philippe Blondel : ce moment suspendu entre l’enfance et le monde des grands
Nous sommes en 1979. Dans une ville de province où l’ennui rime avec soleil écrasant, un adolescent de 16 ans découvre ce que c’est que le vertige des premières fois : les virées en mobylette, les vinyles dans le salon, les silences gênés à table… et surtout cette sensation floue que tout est en train de basculer.
Jean-Philippe Blondel nous plonge dans ce court roman comme on ouvrirait un album photo oublié dans un grenier. Et les images défilent : une mère absente, un père distant, un frère plus ou moins complice, et ce garçon qui tente de se frayer un chemin entre solitude, pulsions et désir d’émancipation.

1 - Pourquoi on adore ce livre ?
Parce qu’il ne cherche pas à en faire trop. Parce que chaque phrase de Blondel sent le vrai, le vécu, le simple et le juste.
Ce n’est pas un roman qui crie. C’est un texte qui chuchote à l’oreille de notre propre adolescence, même si elle ne date pas de 1979.
Et c’est cette douceur-là, mêlée à une grande lucidité, qui touche en plein cœur.
2 - Pour qui est ce livre ?
Pour celles et ceux qui ont déjà ressenti ce mélange d’ennui profond et d’éveil intérieur.
Pour les nostalgiques d’un temps où l’on écrivait encore des lettres, où l’on ne comprenait pas toujours les adultes – et encore moins soi-même.
Et pour quiconque cherche un roman court mais dense, un de ceux qui vous laissent pensif, un dimanche après-midi.
3 - On lit ou pas ?
On lit. On s’y plonge. Et on se dit que chaque été, au fond, est un été 79 en puissance.
Editions L'Iconoclaste : 20,90€