« N’est pas là » de Jean‑Marc Sourdillon – Une poésie en creux, entre silence et manque.
Imaginer l’absence comme une présence : c’est le pari fou que fait Jean‑Marc Sourdillon dans N’est pas là, un court recueil poétique qui jongle entre le départ, la disparition, le vide… sans tomber dans la tristesse cursive. Ce livre est construit comme « une suite de chants autour de l’absence », explorant le manque comme « un élan qui relance » plutôt que comme une plaie ouverte.
1 - Pourquoi on adore ce livre ?
Parce que l’absence devient matière et souffle. À travers ses vers, Sourdillon transforme le vide en antenne sensible : on capte une présence lointaine, une voix qu’on croyait éteinte. Et ce qui semblait une perte se révèle porteur d’un désir profond : « nous aspirons à », disent les poèmes, comme une affirmation de vie dans le silence .
Au détour d’un chant, les mots n’ont ni fard ni détours : ils caressent, creusent, éveillent. Ici, le style est tout sauf tape-à-l’œil. C’est sobre, chirurgical, sans mélancolie étouffante, mais avec une profondeur qui résonne longtemps.
2 - Pour qui est ce livre ?
Pour celles et ceux qui aiment la poésie pas en sucre, mais en sel ; pour les amateur·trices de courts textes qui font vibrer le quotidien ; pour tous·tes ceux·celles qui savent que ce que l’on ne voit pas — ou plus — peut être la fenêtre la plus grande sur nos émotions.
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Oui ! N’est pas là est un petit bijou à savourer comme un instant suspendu : sa poésie en creux parle de ce qui n’est plus, mais surtout de ce qui subsiste.
Editions Gallimard : 16€