Les PIRES GALERES des CHIOTTES au BUREAU #C’estPasMoiqu’aiFaitCaca

Les PIRES GALERES des CHIOTTES au BUREAU #C’estPasMoiqu’aiFaitCaca

Les toilettes, le bureau… Nan c’est un truc qui ne collera jamais. Comment voulez-vous être à l’aise dans un endroit qui démantèle toute la petite personnalité bureaucratique que vous vous êtes créé ?

C’est un peu comme si Casimir enlevait son déguisement devant les mioches genre : « Bah ouais quoi ? Voilà je suis comme ça, tu croyais quand même pas que c’était sérieux ce gros bide orange ? »

Nous c’est pareil, on n’a pas envie de sortir comme ça là, devant tout le monde (oui il y a du monde dans les chiottes du bureau) : « Bah quoi ? Tu croyais quand même pas que j’étais toujours en costard Kooples et boots vernies. J’ai un pyjama à carreau et je vais aux chiottes. » Ça nous coûterait notre place bordel !

1. Le moment où tu attends pour sortir

Truc bizarre et irrationnel : entendre quelqu’un aux lavabos et attendre qu’il soit parti pour sortir. Mais pourquoi ? On fait pipi, oui on va se laver les mains, tout va bien ? Non mais dans les toilettes du bureau, tout devient irrationnel : « Merde quelqu’un est là ! Oh putain, il ne faut pas qu’on pense que je fais pipi, ça me coûterait ma place ! »

Alors on attend, on compte les carreaux de ciment, on remet sa ceinture « Plus serrée ? Non moins serrée, je vais bientôt manger. », on ne bouge presque pas pour « faire croire qu’il n’y a personne aux toilettes » (truc encore complètement con puisque de toute façon, on a prévu de sortir quand la personne se sera barrée…) ou alors on adopte la technique « Je fais plein de bruit mais surtout pas caca. » Alors on sort des trucs de notre sac, on fait plein de boucan avec le distributeur a PQ… Limite si on va pas bruncher dans le chiotte…

2. Le moment où tu as tes règles

Chez nous, la boîte de tampon est entre le dentifrice et la crème de jour et on est capable d’hurler à sa pote : T’as pas un tampon à me prêter ? »

Non, au bureau c’est tout autre chose. Lorsqu’on à nos règles, c’est un peu comme si on entrait dans un Etat en guerre et qu’on devait programmer tout un tas de plans tactiques pour aller d’un point A à un point B.

Premièrement, sortir le tampon du sac. Sorte de glissade vers le sac sur la chaise à roulettes pour saisir « discrètement » l’objet… Putain. Pas de poche dans ma veste. Bon, poche de jean arrière. On se lève pour aller aux toilettes et on se dit que l’infâme protection du mal fait un gros berlingot dans notre poche. Merde. On longe les murs : « ‘faudrait quand même pas qu’on voit que je suis une femme, ça me coûterait ma place ! » et on arrive enfin dans les doux WC du bureau.

Merde quelqu’un est entré au moment où on déballe le bonbon… On se fige, les fesses à l’air et on flippe que ça coule et qu’on tache notre jean ! (Les gens se diraient qu’on teste la cup ou le flux instinctif et en plus de voir qu’on est une femme, ils verraient qu’on est une bobo-bio. Ça nous coûterait notre place !)

Alors on attend qu’il sorte. C’est bon on peut mettre notre berlingot et jeter le plastoc’. Bordel, c’est dégueulasse, il faut toucher la poubelle et on pense aux 117 nanas qui ont foutu leur protection là-dedans.

Quelque re-rentre. On attend. On tousse, on se mouche (pour faire croire que si on traine c’est parce qu’on se mouche hein, pas parce qu’on fait caca) et on sort.

On se lave les mains dix-huit minutes (because poubelle de serviettes hygiéniques) et quelqu’un entre. On ne peut PAS arrêter de se laver les mains, c’est frénétique et on fait une crise d’angoisse si on imagine les règles d’autres nanas sur nos doigts. Du coup le type nous voit nous laver les mains ultra longtemps et se dit « Ahah, elle a fait caca. »

On a juste envie de lui renverser la poubelle de serviettes sur la tronche pour qu’il comprenne, le salaud.