SEXE et CINEMA : on a testé – Lady Chatterley

Ah l’amour dans les bois, se rouler dans la boue, avoir des feuilles coincées dans les cheveux… Ça doit être si dépaysant… Alors en revoyant Lady Chatterley, je me suis dit.. Pourquoi pas moi ? Ça doit être terriblement sensuel. !

Bien vite mes espoirs se sont envolés…

 

 

Nous étions dans la maison de campagne de la grande tante de M. Charmant. Une vieille femme rigide et pas drôle du tout. Il était 15h, on s’ennuyait comme des rats morts, et Grand Tata quitta enfin le salon pour aller faire sa sieste. Il pleuvait, on était à notre huitième partie de dominos avions épuisé tous nos sujets de conversation.

Quand une idée folle me vînt… Je me mets toute nue, j'ouvre la porte-fenêtre et je pars courir dans le jardin sous la pluie. Mon mec me regarde ahuri (je crois sincèrement qu’il a pensé un instant que je devenais littéralement cinglée) puis s'approche de la porte. « Tu m’attraperas pas ! hulé-je en secouant mes fesses, allez viens viens, si t’oses ! » Ragaillardi, zozo balance pantalon et caleçon et le voilà qui se met à me courir après sous la pluie : c’est un petit peu excitant, mais c’est aussi très dangereux ! Impossible de courir aussi vite que dans le film ! Mes pieds dérapent et j’ai plutôt l’impression de descendre une pente verglacée que de trottiner avec sensualité… Ni une ni deux, il fallait bien que ça arrive, je dérape dans une flaque de boue et m’étale de tout mon long la face écrasée dans la gadoue.

Mon mec, à cinq mètres, se tient les côtes en se bidonnant. Moi je me relève tant bien que mal et, par vengeance, lui hurle : « Ouais ouais c’est ça, mars-toi ! Bah moi je peux bien rire aussi avec ton mini pénis riquiqui par le froid ! »

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Oops. Il s’arrête net. Ne rit plus du tout. Regarde son engin et fait demi-tour, vexé. J’essaie de le rattraper en lui courant après – bras écartés, petits pas petits pas, glissade à gauche, glissade à droite – et il se met à courir. « Mais ATEEEEEENDS c’était pour rire », énervée je lui lance un marron dans le dos, il se retourne, me jette un regard noir, attrape un gros tas de fougère et vient me l’écraser sur la tête. Le gros bougre.

S’en suit une bataille de gadoue endiablée qui finit par terre. Nous nous retrouvons barbouillés comme de sales gosses, la morve au nez et le rire niais. On rentre se décrasser, remettons nos vêtements et ni vu ni connu, reprenons notre place autour de la table de la cuisine… Tati descend un quart d’heure après, prépare un thé et nous dit : « Ah quelle pluie ! J’aimais bien la pluie quand j’étais jeune… Je me suis bien amusée d’ailleurs… » en nous lançant un regard complice…

Nom de Zeus Grand’ TATA ?!