La Poussière des morts de Cécile Cabanac : le polar qui ne laisse aucun répit.
Lorsqu’un jeune explorateur urbain découvre un corps agonisant dans une maison abandonnée près de Lille, l’enquête du commandant Ducastaing et de la capitaine Vernois plonge aussitôt dans l’horreur. Dans La Poussière des morts, Cécile Cabanac signe un polar dense et glaçant où chaque découverte soulève plus de questions qu’elle n’en résout.
1 - Pourquoi on adore ce livre ?
Parce que Cécile Cabanac maîtrise l’art de pousser l’enquête policière dans ses retranchements psychologiques. Derrière le crime rituel se dessine un système, un engrenage social, un rapport à la souffrance et à l’abandon. L’intensité narrative tient autant aux ramifications « traditionnelles » de l’enquête qu’aux zones d’ombre qu’elle expose : l’urbex comme mise en scène de la disparition, la secte et ses croyances déviantes, le darknet comme terrain de chasse numérique.
C’est un polar qui ne se contente pas de montrer la mort, mais questionne ce qui précède, ce qui suit, ce qui ravage.
2 - Pour qui est ce livre ?
Pour les amateurs de thrillers exigeants, sensibles à l’atmosphère et à la complexité, plutôt qu’aux simples rebondissements. Pour ceux qui aiment un décor urbain sombre, des personnages fragiles, et une enquête empêtrée dans des problématiques contemporaines (isolement, sectes, réseaux). Et aussi pour les lecteurs qui veulent sentir, derrière la procédure, le vertige moral d'une société qui tolère l’invisible.
3 - On lit ou pas ?
Carrément. La Poussière des morts est un livre fort, parfois dur, mais loin du gratuit : il fait réfléchir, il secoue. Il n’offre pas de confort, mais il donne à voir ce que l’on préfère ignorer. Si tu cherches un polar qui reste après qu’on l’a refermé, qui te hante tout en te questionnant, alors ce roman est à découvrir.
Editions Michel Lafon : 20,95 €