ATTENTATS : comment en PARLER aux ENFANTS

ATTENTATS : comment en PARLER aux ENFANTS

Oui, on aimerait bien fermer les yeux, se rouler en boule et plaquer ses mains sur ses oreilles en se disant que ça va passer, mais voilà, on ne peut pas. Les attentats sont aujourd’hui une réalité dans notre quotidien, et les enfants ne sont pas aveugles, et souvent bombardés d’images qu’il sne comprennent pas forcément.

Oui, mais comment aborder le sujet avec eux ? Est-ce qu’il faut tout dire, dire une demi-vérité, dissimuler l’horreur ou la révéler ?

On fait le point…

1. On leur dit ou pas ?

Les enfants d’aujourd’hui sont difficilement épargnés par ce genre d’informations : s’ils n’ont pas aperçu une image à la télé, ils peuvent avoir entendu leur entourage en parler, chez eux, à l’école, chez un copain, sans oublier les personnes armées qui patrouillent dans les transports… La bonne attitude, c’est surtout de ne pas dissimuler la vérité ou faire comme si rien ne s’était passé : on leur dit, mais attention, on choisit bien ses mots, en utilisant des termes qu’ils peuvent comprendre, on n’oublie pas qu’ils ont d’autres priorités, comme construire la plus haute tour de Lego ou savoir ce qu’ils vont avoir pour le dîner...

2. A quel âge on en parle ?

Il faut savoir qu’avant 6 ans, un enfant ne comprend pas la notion de « mort ». C’est seulement après 7 ans qu’il peut commencer tout doucement à saisir ce que ça signifie.

3. Quels mots on utilise ?

« Terroristes », ça ne veut pas dire grand-chose (et heureusement !) pour un petiot. On a souvent tendance à parler de « méchants », mais en fait on devrait plutôt employer des termes plus généraux, comme des « voleurs de vie ». On peut aussi expliquer qu’il se passe des « choses très graves », au lieu de dire de but en blanc qu’il y a une « tuerie »...

4. Comment on le rassure ?

Bien évidemment, évoquer ce sujet aura forcément des répercussions chez un enfant, qui comprend bien que la situation est source de tristesse et de peur. Pour qu’il soit rassuré, on n’hésite pas à lui expliquer qu’il est sous la protection de ses parents, des soldats dehors, des agents de sécurité...

5. Faut-il éteindre la télé ?

On le sait, notre enfant va être bombardé d’images via les écrans. Le plus sage est de ne pas lui montrer les images télévisées, qui sont déjà assez angoissantes pour nous !

On évite donc le JT du soir s’il n’est pas couché, et on fait très attention aux images diffusées sur les réseaux sociaux, via la tablette ou le smartphone…

 

Source : Laure Rubinocci, psychologue spécialiste de l'enfant pour Boddy Psy

 

 

Aurélie Poumailloux

Crédit photo / Pinterest