Ma VIE est un DÉSASTRE mais je me soigne

Ma VIE est un DÉSASTRE mais je me soigne

Je crois que d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été la « gaffeuse » du groupe, celle à qui il arrive tout le temps des tas d’histoires plus folles et poissardes les unes que les autres…

Alors, mon tas de malheur, j’ai appris à vivre avec et, surtout, à en faire un atout ! (si si)

1. Le coup du collant

C'est toujours moi qui file un collant quand je cours après le bus. Oui, juste le jour où j’ai mis cette petite robe qui me va nickel, mais maintenant j’ai une grosse estafilade qui va de ma cheville gauche pour remonter jusqu’à la cuisse.

Voyons le bon côté des choses : comme j’avais pensé à m’épiler dimanche, j’ai au moins le poil digne.

Et puis, quand j’ai réussi à monter dans le bus bondé, une gentille dame s’est mise à m’expliquer comment rattraper le coup avec du vernis et m’a carrément filé le sien !

Résultat, non seulement j’ai réussi à limiter les dégâts, mais j’ai aussi hérité d’un vernis Chanel ultra chic… merci Madame !

2. La cafetière encrassée

Quand tout le monde a bien siroté son petit kawa de fin de matinée pour patienter jusqu’à l’heure de filer à la cantoche, qui donc se retrouve face à une machine épuisée et récalcitrante parce qu’elle est pleine de capsules usagées et toute entartrée ? Eh oui, c’est Bibi.

Du coup, pour me remonter le moral (et aussi m’empiffrer de frites bien grassouillettes), je vais à la cantine dix minutes plus tôt, et bim ! Devinez quoi ? Le cuistot qui a repéré mon air tristounet de celle qui vient de se faire engueuler par son boss, me refile une assiette gigantesque de frites…

3. Le gros dégueu des toilettes

L’estomac béatement rempli, c’est l’heure de la petite pause pipi… Et c’est là, immanquablement, que sort des toilettes le gros dégueu du bureau, celui qui n’a visiblement pas encore capté qu’il fallait viser le fond de la cuvette, et non à côté…

Profond soupir de dégoût et de rage mêlés… Et là, petit miracle, arrive Josiane, celle qui fait toujours les pires crasses et qui est haïe par l’open space entier. Gentiment, je lui cède mon tour.

Oui, j’ai des minuscules bonheurs dans ma journée de miouse, mais chacun ses petites joies hein !

4. La crise du chocolat

Oui, même quand j’ai bien mangé, je pense encore et toujours à la bouffe. Et, surtout, à mon savoureux petit plaisir de la journée : mon carré de chocolat Lindt (celui à la crème brûlée, le best of the best) que je laisse fondre religieusement dans la bouche en soupirant de plaisir…

Sauf que, voilà, j’ai complètement zappé que je suis en rupture de stock et qu’il va donc falloir faire taire cette envie chocolatée irrépressible avec un pauvre ersatz chopé au distributeur de cochonneries.

Résignée à débourser 4€70 pour un misérable bout de gras sucré, je file à la machine… en panne.

Bah bilan des courses : mon petit corps sera préservé de ce maudit gras, et mes 4€70 chèrement gagnés seront dépensés de façon bieeeeen plus utile !

5. La goutte d’eau…

Après cette bonne grosse journée finalement pas si pourrie, c’est l’heure de rentrer me poser dans mon intérieur douillet, bien entourée de mes gros coussins moelleux et des mon chat ronronnant.

Enfin, ça, c’était avant que je ne détecte une légère anomalie dans ma salle de bain : tiens, il pleut sur le parquet !

Ni une ni deux, je me dis que je suis encore loin de mon petit plateau-repas crackers-mimolette, et je me dépêche d’aller voir le voisin du dessus… l’ours de l’immeuble, celui qui ne dit ni bonjour ni bonsoir mais a toujours une plainte à formuler…

Et la meilleure surprise de la journée, vous savez quoi ? Bah il a déménagé, et mon nouveau voisin a un sourire craquant et est visiblement… aussi maladroit que moi !

 

 

Aurélie Poumailloux

Crédit photo : Pinterest