VIOLENCES GYNÉCO : parlez-en !

VIOLENCES GYNÉCO : parlez-en !

Halte-là ! Non, le gynéco n’est pas le maître tout-puissant de notre vagin…

Depuis quelque temps, des témoignages glaçants fleurissent sur le web pour parler d’un fléau encore méconnu : les violences gynécologiques subies au quotidien.

Quoi faire et surtout que faire quand on y est confrontée ?

1. Le postulat

Allez, on a toutes vécu ce moment pas marrant de notre journée où on se rappelle que tiens, c’est aujourd’hui notre rendez-vous chez le gynéco… Mais si pour beaucoup ce n’est pas une partie de plaisir, pour certaines ça peut carrément virer au cauchemar ! Alors on prend conscience que NON, un examen vaginal ne doit JAMAIS faire mal, et que OUI, on a le droit de le dire et d’être entendue !

2. Le droit de savoir

Premier constat : aucun geste ne doit être effectué sans une vraie explication et surtout sans votre consentement ! On est déjà suuuper à l’aise à poil intégral devant le médecin, sans qu’on ait en plus à subir un examen « surprise » (tiens, je vais vous faire un petit frottis !). Évidemment que le frottis est ultra méga important. Mais on checke avant ensemble la date du dernier, c’est un minimum…

3. Le droit de dire STOP

Bien sûr qu’une intervention dans notre intimité, chez le médecin, c’est rarement le pied ! Mais à partir du moment où on se sent mal, où un geste fait mal, il ne faut jamais hésiter à dire STOOOOOOOOOOOP. Bon, derrière la blouse blanche et les gants en latex, il y a quand même un être humain qui doit lui aussi avoir droit aux palpations mammaires et aux toucher rectal de dépistage, n’est-ce pas ? Alors si la pose du stérilet ne se passe pas très bien, on le signale !

4. L’accouchement, du jour rêvé… au traumatisme

De trop nombreuses femmes aujourd’hui se retrouvent traumatisées après ce qui devrait être l’un des « plus beaux jours » de leur vie (bon, on avoue que nous, on aurait plutôt pensé au jour où les Oreo ont été inventés, mais bon chacun son truc hein) : l’accouchement ! Épisiotomie pratiquée sans prévenir pour les plus « chanceuses », souffrance exprimée sans être prise au sérieux, pratiques moyenâgeuses (non, ce n’est pas normal qu’on appuie sur votre ventre, pendant ou après !)… Encore beaucoup TROP de gestes totalement déplacés qui perdurent pourtant…

5. Le droit de l’explication

Oui, sur le moment, on peut être trop choquée pour réagir et on n’a pas forcément les idées supra claires… Ce qui ne veut pas dire qu’il faut juste se taire et filer sans demander son reste en se disant que ça se passera mieux la prochaine fois ! (oui, avec un autre gynéco…). On l’aborde comme on veut au rendez-vous d’après, selon son ressenti personnel, mais il FAUT l’aborder. Et puis, si on se rend compte qu’on a affaire à une personne qui fait la sourde oreille, c’est qu’il est temps d’aller voir ailleurs si Vagino Del Toro ne trouve pas l’herbe plus fraîche… 

 

Aurélie Poumailloux

Crédit photo / Instagram